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Les Rêves de Véro...
Les Rêves de Véro...
9 janvier 2017

Une image, une histoire # 1 2017

Chouette ! Le jeu d'écriture reprend.

une image, un texte

Lakévio nous propose une image le samedi sur son blog, et nous avons le week-end pour rédiger un petit texte.

Une image :

Dan Volenec - nobody-takes-buses-anymore

 Dan Volenec

Une histoire :

« Je n’en peux plus. Il me faut du réconfort, me changer les idées. Le côté sinistre de l’affaire me semble encore plus terrible ce soir dans ce bus lugubre. C’est affreux !
Je me demande d’ailleurs si je n’ai pas fait une erreur en montant dedans. C’est le seul moyen de transport que j’ai trouvé, mais je me sens si mal maintenant. Je suis au bord de la nausée. L’espace confiné pue : les odeurs des centaines d’usagers qui l’ont emprunté au cours de la journée se sont mélangées et créent des effluves écœurants.

La pluie bat violemment les vitres. J’ai froid au plus profond de moi. Ce bus me semble tellement sordide. Est-ce dû à l’heure tardive ? La lumière blafarde nous donne des airs fantomatiques. Quand je vois mon reflet dans la vitre, je suis effrayée par ma propre image !

J’aurais pu trouver un peu d’humanité chez le machiniste ; mais c’est sa fin de journée de travail et la fatigue semble lui donner d’autres projets que celui d’être aimable. Il ne m’a même pas jeté un regard quand je suis montée. Quant à ce passager aviné devant moi, je n’ai qu’une peur : qu’il ne se retourne et entreprenne une conversation insensée avec une haleine des plus déplorables. Comment s’en dépatouiller alors ? Heureusement, il semble assommé par l’alcool. Je ne bouge pas ; je ne veux pas qu’il soupçonne ma présence. Au moins, je suis tellement stressée que j’en ai oublié mes problèmes du jour. »

Le bus arriva à l’arrêt. Elle se leva, soulagée de toucher au but de son expédition. A travers la vitre embuée, elle aperçut deux types engoncés dans des pardessus dont les cols remontaient jusque par-dessus les oreilles, se tenant dans un coin sombre de l’abri bus. Elle hésita à descendre. Que devait-elle faire : sortir et affronter ces deux individus ? Ou rester dans ce bus infâme qui l’emmènerait…où ? Elle prit son sac et son courage et descendit du bus. Les deux types se retournèrent quand elle posa le pied à terre :

« Ah, te voilà enfin ! Tu as vu ce qu’on peut faire pour une amie en détresse ? Sortir par une pluie battante pour t’escorter jusqu’à l’appartement. Viens vite ! Marie est restée au chaud. Tu vas nous raconter tes malheurs autour d’un bon repas. »

©Véro des Rêves de Véro

D'autres interprétations sont à découvrir chez Lakévio : clic

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Commentaires
A
s'il pouvait toujours y avoir des amis, sous un abri bus, pour vous tirer d'affaire !!
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A
Suspense jusqu'au bout !<br /> <br /> Heureusement, la gentillesse l'emporte ... et cette brave fille pourra expulser ses tourments et problèmes ...<br /> <br /> Bises
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A
Suspense jusqu'au bout ! <br /> <br /> Une belle fin pour remonter le moral ...<br /> <br /> Bravo !<br /> <br /> Bises
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B
Je n'attendais pas cette fin : je la voyais errante dans les rues glacées d'une ville inconnue... et voilà qu'elle est attendue et que la chaleur de l'amitié va la remettre debout !
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M
Une fin heureuse ! Son voyage déprimant forçait son imagination. Heureusement, la réalité est plus gaie ! Bravo et bises
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Les Rêves de Véro...
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