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Les Rêves de Véro...
Les Rêves de Véro...
15 avril 2020

Une image, une histoire # 3 2020

Une image :

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et une consigne :

Dites quelque chose sur ce printemps magnifique dans une ville déserte.
Une histoire qui commencerait par :
« L’air était moins étouffant que la veille et j’ai même cru sentir la caresse d’une brise, en marchant sous les arcades, jusqu’à la place de la Concorde. »
Et dont les derniers mots seraient :
« Malheureusement je ne crois pas qu’il suffise de traverser la Seine. » 

Un texte :

L’air était moins étouffant que la veille et j’ai même cru sentir la caresse d’une brise, en marchant sous les arcades, jusqu’à la place de la Concorde. Mais cela ne me gênait pas. J'avais l'habitude d'affronter tous les temps.

Le confinement, mot dont j’ai compris le sens en le vivant comme tout le monde, s’avère bien plus contraignant que ce que j’imaginais au début. Il a des conséquences auxquelles je ne m’attendais pas, moi qui me sentais moins concerné que les parisiens. J’en ai ressenti très vite les avantages ; j’ai savouré ces rues calmes, sans circulation. Cette ambiance de quiétude, sans les cris d’enfants piaillant dans les cours d’écoles, sans les cris des camelots. Juste le chant des oiseaux, si délicieux pour moi. Enfin, un Paris de rêve, débarrassé de tous ces bruits qui empêchent la méditation qui me tient à cœur. Mais très vite, j’ai vu les limites à ma vie de farniente ; fini de passer des heures à me prélasser au soleil.

Aujourd’hui, j’ai pris une décision nécessaire à mon bien-être. Il fallait que je le fasse. J’ai marché tranquillement le long de la place de la Concorde déserte. Je me suis accordé une pause à la Fontaine des Mers, un peu de fraîcheur bienvenue même s’il ne fait pas si chaud que ça. J’ai décidé de prospecter au-delà de mon quartier habituel, en quête d’aliments raffinés. Avec la fermeture des marchés en plein air, je ne trouve plus de quoi me nourrir convenablement. J’ai pris certaines habitudes alimentaires dont je ne veux plus me passer désormais. Quand on a goûté à un certain luxe, on devient bien exigeant.

Je suis parti, enthousiaste, de ma démarche assurée de félin en quête d’une proie bien peu sauvage il est vrai. Plus je traverse l’espace vidé des humains, plus je doute du succès de mon entreprise. Pour trouver de succulents mets, j’étais prêt à déambuler des heures durant. Mais il m'apparaît de plus en plus évident que je fais fausse route pour trouver des déchets de viande fraîche ou de poisson. Je le pressens, je le sais au fond de moi ; mon légendaire sixième sens ?  Malheureusement je ne crois pas qu’il suffise de traverser la Seine.

 

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Commentaires
H
Un vraiment chouette devoir.
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T
Excellent, j'admire ton inspiration et ta belle écriture.
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C
Tes fins sont toujours très surprenantes, j'adore !
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L
Eh oui !<br /> <br /> Habituellement, les chiens ont des maîtres et les chats, qui ont de la chance, ont du personnel.<br /> <br /> Là, le chat expérimente la vie du nanti privé de domestiques, c'est difficile...
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R
oh oui tout un confinement....oui et toute une histoire
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Les Rêves de Véro...
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